C’est fou tout ce que je pourrais écrire sur notre planète en ce Jour de la Terre. Ainsi, je pourrais traiter de biodiversité, de changements climatiques, de pollution par le plastique, d’injustice sociale, d’écoresponsabilité, mais j’ai plutôt choisi d'écrire sur un sujet qui me passionne, soit la terre dans laquelle nous produisons notre nourriture, une matière vivante que nous devrions chérir, protéger et nourrir, car c’est dans une terre de qualité que se développent les aliments nécessaires à notre santé et à notre vitalité.
La terre arable, celle qui détient un potentiel de culture, ne compte que pour 9 % des terres émergées de la planète, des surfaces représentant au total 1,4 million d’hectares. Or, cette terre arable de laquelle nous tirons notre subsistance diminue en surface sous l’effet de l’urbanisation, de l’érosion et de la désertification. Pire encore, elle est de plus en plus contaminée par l’application croissante d’engrais de synthèse et de pesticides.
Je suis sidéré de constater à quel point on fait fi, en agriculture industrielle, de la vie des sols, de plus en plus considérée comme un vulgaire support pour des plantes modifiées génétiquement, nourries et protégées artificiellement.
Pourtant la terre réagit admirablement à une collaboration constructive avec le jardinier ou l’agriculteur conscient de la vie du sol et des bénéfices qu’elle peut lui apporter sur le plan qualitatif et quantitatif.
Les processus naturels de nutrition des plantes
Dans un premier temps, il faut comprendre qu’un sol sain est le siège d’un foisonnement biologique intense. On y a comptabilisé plus de 1 milliard de micro-organismes par gramme de terre : des protozoaires et des nématodes par centaines de milliers, des champignons et des actinomycètes par dizaines de millions et des bactéries par milliards.
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