Chou-fleur Amazing

Conditions de culture du chou-fleur

Tout comme les autres brassicacées, le chou-fleur affectionne les températures ­fraîches. Il réagit mal au gel et à un mercure supérieur à 24 oC qui ­entraînent la formation de boutons floraux moins denses et de plus petite dimension. C’est en le cultivant pour une récolte de fin d’été et d’automne qu’on atteint la meilleure qualité ; au printemps, on opte pour des cultivars hâtifs et on protège les plants du froid avec une couverture flottante ou un mini-tunnel. Le chou-fleur est la plus exigeante des brassicacées. On obtient les meilleurs rendements dans des sols argileux bien structurés et bien amendés. On bonifie un tel type de sol avec 1 t de compost mûr aux 100 m2. Dans les sols sableux, on peut en appliquer jusqu’à 2 t/100 m2. Le chou-fleur est exigeant en azote, en calcium, en magnésium et en molybdène. Un compost de qualité permet de fournir au sol tous ces éléments. Un apport de chaux dolomitique assure la présence de calcium et de magnésium, alors qu’un ajout de farined’algues marines à un taux de 1 kg/100 m2 assure une présence suffisante d’oligo-éléments. Une carence en bore induit l’apparition sur l’inflorescence de taches huileuses de couleur ocre qui brunissent avec le temps. Pour s’assurer de la présence adéquate du bore, on peut apporter au sol du borax au taux de 100 g/100 m2. On ne fera cet apport qu’une fois aux 3 ou 4 ans, au retour des brassicacées dans la rotation. Les minéraux doivent être disponibles au début de la croissance des plants, car l’inflorescence se développe à partir de l’énergie emmagasinée dans les feuilles principales; il ne sert donc à rien de fertiliser les plants lors de l’induction florale. Le chou-fleur nécessite une humidité constante. En période sèche, on doit irriguer. L’irrigation par aspersion lui convient. L’application d’un paillis permet de conserver au sol une humidité régulière et une fraîcheur favorable à la croissance du légume. Le pH optimal pour la culture du chou-fleur se situe entre 6 et 7,5.

Rotation des cultures du chou-fleur

On cultive le chou-fleur la deuxième année de la rotation après la culture de plantes exigeantes en compost jeune.

Compagnonnage du chou-fleur

On associe le chou-fleur aux autres légumes feuilles qui, comme lui, se cultivent la deuxième année de la
rotation avec des apports de compost bien décomposé. Dans cet esprit, le chou-fleur s’associe très bien aux différentes laitues et chicorées, au céleri, à la ­bette à carde, à l’épinard, au poireau ou à d’autres brassicacées. On pourrait aussi l’associer au céleri-rave, au panais ou à la betterave. La plupart des plantes aromatiques lui sont bénéfiques, car elles rendent leur repérage plus difficile par les ravageurs. Le souci, la capucine et l’œillet d’Inde constituent de bonnes voisines.

— Ces précieux conseils ont été rédigés par Yves Gagnon, dans le livre La culture écologique des Plantes Légumières, Les Éditions Colloïdales.