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Les engrais verts d'automne

Les engrais verts d'automne

Les engrais verts d'automne

Un des principes de base du jardinage écologique consiste à établir une couverture végétale qui soit la plus permanente possible. À cet effet, certains utilisent du paillis mais ici, aux Jardins du Grand-Portage, pour une multitude de raisons — manque de matière organique pour couvrir 1,5 acre, considérations esthétiques, problème de limaces, pour ne nommer que celles-là —, nous n'appliquons pas de matières inertes au sol, mais privilégions l'emploi de couvre-sol vivants, principalement des engrais verts. Ces cultures peuvent coloniser le sol tôt au printemps avant l'établissement d'une culture tardive — haricot, chou, piment, poivron, aubergine, cerise de terre, melon — ou encore en fin d'été ou en début d'automne, après les récoltes de certains légumes. Durant l'été c'est un compagnonnage judicieusement planifié qui permet de créer, à partir de la fin juillet, une couverture végétale presque totale. Les engrais verts d'automne permettent de maintenir au jardin une étonnante vitalité, caractérisée par des teintes de verts soutenus et vibrants qui scintillent jusqu'aux premiers gels conférant aux jardiniers peinés par la perte des végétaux ayant succombé au gel une nouvelle source d'émerveillement. Je vous présente ici différentes espèces de couvre-sol qui peuvent être établies comme engrais verts d'automne avec, à l'appui, des photos prises aux Jardins du Grand-Portage, le 2 octobre.
Ici, du seigle d'automne semé après une culture de maïs sucré. Les tiges de la poacée furent taillées au collet, puis le seigle fut établi la première semaine de septembre. Les semences sont lancées à la volée, puis je passe la motobêcheuse en surface, à 5 cm de profondeur, tout au plus. On peut aussi, pour les petites surfaces, employer une griffe à trois dents. La germination prend de 5 à 8 jours, une pluie accélérant la levée. Le seigle d’automne, en plus de prévenir efficacement le lessivage, protège le sol de l’érosion éolienne et hydrique et bonifie la structure du sol. Il survit aux rigueurs de l’hiver. On l’enfouit au printemps, deux à trois semaines avant l’établissement des cultures. La céréale est cependant difficile à détruire : deux ou trois passages à la motobêcheuse ou deux retournements à la fourche sont nécessaires pour en venir à bout; c’est la raison pour laquelle certains lui préfèrent l'avoine qui ne survit pas à l’hiver. Taux de semis : 3 kg/100 m2. Ici, un engrais vert d'avoine, un peu clairsemé. Le semis réalisé par une stagiaire aurait pu être plus dense. Contrairement au seigle, l'avoine ne survit pas à l'hiver. On le choisira lorsqu'on le fait suivre par une culture printanière hâtive comme l'oignon, la carotte, la betterave, la laitue, l'épinard ou le pois. Très rustique, l'avoine réagit bien aux conditions froides. Elle croît dans tous les types de sols. Tolérante au gel, on peut la semer tôt au printemps, ou encore à la fin de l’été comme engrais vert d’automne. Je l'utilise beaucoup comme espèce intercalaire d’automne, notamment entre les vivaces. On peut la semer de la fin d’août à la mi-septembre en zone 4, jusqu'au premier octobre dans le sud du Québec. Taux de semis : 3 kg/100 m2.
Le pois fourrager fut établi ici après une culture de concombre. Excellent fixateur d'azote, le pois sera enfoui tout juste avant le premier gel. Taux de semis : 3 kg/100 m2. Sur cette photo, une bande de sarrasin semé après une récolte d'échalote. À droite, un rang de panais Harris Model et de betteraves Chioggia puis du seigle d'automne sur maïs et à l'arrière, sur pomme de terre. La culture protégée du gel par un tissu anti-insecte en haut à droite sur la photo est le piment Rouge de Maskinongé. Le sarrasin sera enfoui avant le premier gel. Très efficace pour étouffer les plantes adventices, le sarrasin est laissé en croissance de 30 à 40 jours. On l’enfouit à la fin de la floraison. Ses fleurs attirent de nombreux insectes utiles. Sensible au gel, on le sème au printemps une fois les risques de gel passés. Taux de semis : 3 kg/100 m2. Ici du seigle parsemé de sarrasin issu du semis précédent. Cette parcelle fut établie durant toute la saison en engrais verts. Semé en mai, le pois fourrager fut suivi en juin de sarrasin. Le seigle qui lui a succédé sera enfoui au printemps. Des cultures légumières voraces seront alors établies. Tomates, aubergines, artichauts et concombres figurent dans ma planification pour cette parcelle dorénavant enrichie et assainie. Les informations présentées dans ce blogue sont tirées du livre Le jardin écologique de Yves Gagnon. Yves Gagnon Auteur et semencier Semences du Portage

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