L’industrie de la mousse de tourbe contribue également à la perte de milieux humides. Quiconque a circulé dans la région du Bas-Saint-Laurent a pu observer des tracteurs munis d’aspirateurs destinés à récolter la tourbe, une fois le milieu asséché à l’aide de canaux de drainage.
Comme en horticulture, on utilise de plus en plus de substrats à base de mousse de tourbe, notamment pour la culture en pots, en bacs et en contenants de toutes sortes, la pression exercée sur les zones humides par cette industrie est croissante. Afin de réduire cette pression et de contribuer à la préservation de nos milieux humides, je travaille depuis plusieurs années à la mise au point de terreaux préparés sans mousse de tourbe. Je les ai expérimentés avec des résultats probants, à la fois pour la production de semis ainsi que pour la culture en contenants.
Ces substrats sont préparés à partir de compost, de fibre de coco et de perlite. Je concède que la fibre de coco n’est pas locale, mais elle a le mérite d’être un sous-produit d’une industrie existante. La perlite quant à elle est issue de roche volcanique (une ressource renouvelable) donc plus écologique que la vermiculite fabriquée à partir de mica miné en profondeur. Si on veut travailler avec un terreau 100 % écologique, on pourrait mélanger un compost de feuilles de deux ans avec 10 % de sable. Mais voilà, si j’utilisais un tel terreau pour mes semis et ma production de plants, il me manquerait de compost pour mon jardin. D’où l’emploi de matière comme la fibre de coco et la perlite pour augmenter le volume de terreau produit.
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